Cette semaine dans questions de vie nous allons réfléchir sur l’idée de bonheur !
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Cette semaine dans questions de vie nous allons réfléchir sur l’idée de bonheur !
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Cette semaine dans question de vie nous interrogeront les manifestions du bonheur !
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Nous avons tous l’image , de cette personne en charentaises, le journal sur le ventre, regardant d’un œil la fenêtre et de l’autre le feu qui crépite.
S’interrogeant par là si il est plus sage d’admirer de loin le paysage ou de faire une balade.
Ce dilemme n’est t’il pas le même lorsque qu’il s’agit de la construction d’un monde meilleur ?
Nous avons toujours le choix entre observer et agir , mais les deux ne sont t’il pas complémentaires à la construction d’un monde meilleur ?
A première vue l’idée de la creation lorsqu’il s’agit du « monde » dans lequel on se représente vivre peut sembler légèrement utopique. Ainsi comment s’accorder sur ce que signifie un monde meilleur d’une part mais également comment s’entendre sur la façon de le construire d’autre part ?
Autrement dit les modalités d’actions diffèrent en fonction de la définition de ce « monde » et fait intervenir la question des fondements de cet espace.
D’entrée de jeu, l’idée de construction suggère ici une réflexion sur l’ambition de réalisation, interrogeant à la fois le chantier actuel mais également la vision que nous avons de ce dernier.
Cette notion de « monde » pouvant être entendu tant en terme de représentation individuelle qu’en terme de vision commune elle va mettre en scène certains idéaux et valeurs afin d’affiner ce qui pourrait être des concepts « balises » à savoir s’entendre déjà sur ce que nous considérons comme étant « notre monde » avant de chercher à construire celui d’Autrui.
Mais alors sur quoi ces concepts reposeraient t’ils si ce n’est des valeurs individuelles et collectives ?
Car même lorsque il s’agit de valeurs « communes » force de constater que la mise en commun est parfois laborieuse et définir ce qui peut être acceptable ou à déconstruire met au défi nos « mondes ».
Posant ainsi la question de ce que considère comme systémique, dans le cadre d’une réflexion collective afin de créer les conditions d’une coopération et de la mutualisation des savoirs, des compétences et des différences et de ce qui relève de notre propre fonctionnement et représentations variant au cours des étapes de notre existence . Ainsi cette construction n’est t’elle pas avant tout individuelle ?
Si elle doit prendre la forme d’un ajout ou d’un changement de paradigme , au niveau personnel nous pourrions tenter de déterminer certains indicateurs illustrant non pas le bonheur ou la performance mais la capacité de résilience grâce à un écosystème solidaire et empathique au niveau collectif. Une sorte de « plue value » de notre « apport au monde » qui parce que nous sommes en adéquation avec nos valeurs , notre vision et notre être au monde va en quelques sorte « déborder » comme un bien collectif. Cela peut prendre la forme d’une éducation, qui incarnée au quotidien va être source d’inspiration pour nos collègues , nos voisins.. Ou tout trait de caractère mettant en avant notre authenticité.
Comment allons nous nous insérer dans ce projet de « construction d’un monde meilleur » à l’égard de qui nous sommes et des personnes avec lesquelles nous allons collaborer?
Au-delà des problèmes de la représentation des valeurs , la question ne se borne pas à savoir si il pleut ou si les conditions sont favorables à la dégustation de coquillages mais dans le choix qui s’opère par et grâce ce constat ,de comment par ce choix s’opère la « redistribution » à savoir son « apport au monde ».
Si nous reprenons notre homme en charentaises, peut importe le choix qu’il va faire il trouvera du plaisir dans ses actions ( c’est du moins ce que l’on espère pour lui) en revanche son impact sur le « monde » sera différent, car le rayonnement de ses actions ne sera pas le même.
La question de la résilience d’une part ( j’avais envie de courir mais la pluie s’en mêle je dois donc m’orienter vers une autre activité ) ainsi que de la mobilisation de son énergie dans l’action qu’il choisit d’autre part détermineront en quelque sorte son « apport au monde ».
Peut importe qu’il choisisse de rester « au coin du feu » ou d’aller manger des coquilles Saint jacques , car comme le souligne Vladimir Jankélévitch (1) , « c’est par le choix des vertus » que l’on participe à un monde « meilleur » si dans le quotidien (comme en morale) seules les actions comptes , on peut considérer que le choix de rester au coin du feu peut honorer des vertus conservatrices (comme la fidélité, la patience…) .
A défaut d’une participation « active » illustrée par les vertus de l’instant (comme la générosité, le sacrifice) le choix de ce que l’on pourrait considérer comme passif prendrait ainsi tout son sens ( par les vertus conservatrices).
Ainsi, sans s’insérer dans un collectif, notre homme fait le choix d’incarner ses valeurs en ce sens peut importe l’endroit où le moment, ces manifestations sonneront son « apport au monde » dans un collectif « inopiné ».
A ce stade nous pourrions considérer être assez éloignés de notre questionnement de départ ( à savoir si un monde meilleur réside dans un complément culturel ou encore de l’injonction de nouvelles normes éthique et de vie ensemble ?) mais si comme l’évoque Vladimir Jankélévitch agir au nom du bien ne suffit pas , comment alors déterminer les actions et les principes d’un monde meilleur ?
Comment notre homme pourrait t’il envisager ses agissements à l’égard de cette ambition ?
Le discours semble d’une piètre utilité face à ces objectifs et ne peux se suffire à lui même , au mieux il ne serait qu’un bavardage mièvre et vide de sens si il n’est pas incarné par un comportement.
Néanmoins, la nécessité de s’accorder sur les actions et les valeurs qui nous unissent semble être requise (à savoir s’interroger sur les «modalites d’actions »), mais le dialogue est t’il le seul moyen pour fonder des accords et des moyens de participation ?
Puisqu’il ne s’agit plus seulement de « définir » mais bien de coopérer dans la construction d’un monde « meilleur » ne s’agit t’il pas avant tout d’être attentif a Autrui (2) par nos comportements, nos actions tant à la fois comme notre homme dans ce que l’on donne à voir de nous que dans ce que l’accueille de l’Autre ?
Si tel est le cas nous pouvons ici identifier un engagement actif , mobilisant chaque citoyen, chaque acteur dans le désir de répondre à une absence à savoir: une « simple » bienveillance.
Cette absence clamée comme une absence de solidarité, demandant une mobilisation forte ainsi des axes coopération et d’information ( exemple : faire des campagnes c’est alerter mais en quoi cela participe à un monde meilleur) est t’elle un véritable problème social ou la création d’une cause commune ayant pour objectif de ne pas s’interroger sur ses propres valeurs et notre façon de les véhiculer ?
Si comme nous avons pu le voir, construire un monde meilleur est aussi l’art de porter des charentaises, à savoir assumer sa singularité alors cet art reflèterait notre propre engagement actif , celui que nous pouvons mobiliser à tout instant sans attendre d’énièmes délibérations et ou d’ hypothétiques moyens d’actions.
Il s’agit d’un art personel, certes parmi tant d’autres mais qui face a la perpective collective nous demande comment cooperer avec nos individualités.
L’art de porter des charentaises serait donc celui d’une construction par et grâce nos singularités créant ainsi les conditions d’un monde meilleur ?
(1) Traité des vertus , Flammarion Champs
(2)Emmanuel Levinas, Éthique et infini , Le livre de poche
A partir du mois d’octobre, dans questions de vie nous consacrons quatre séries sur thème du bonheur !
Nous allons parcourir cette thématique afin de le définir , le reconnaître mais aussi le cultiver et pourquoi pas l’offrir !
Disposition ou obligation ?
Dans nos précédentes séries[1] nous avons pu traiter de la notion de la notion de don et l’échange mais également des conditions de la « vie bonne[2] » et nous avons pu faire intervenir la notion d’hospitalité.
Si la notion de don à été interrogée au plan collectif et systémique, nous avons pu voir que le fait de donner engendrait des bénéfices tant pour celui qui donne que pour celui qui reçoit, posant ainsi des conséquences individuelles et collectives.
Nous avons également pu évoquer la notion d’hospitalité dans le cadre de rencontres et de l’accueil de l’altérité que l’on réserve à une personne en se fondant sur l’éthique Lévinassienne[3].
Néanmoins, ces termes semblent flous et que le don a surtout été pensé sous la forme anthropologique chez Mauss [4]comme régulateur des sociétés archaïques et qu’il vient mettre à mal la notion de « l’Agapè » au profit d’un échange et ou d’un contre don (Potlach) nous avons du le repenser chez Claude Levi-Strauss[5] en ce qui concerne les alliances afin de l’appréhender sous un aspect plus systémique[6] .
Ainsi la question de la rencontre et de l’accueil que l’on réserve à : « L’étranger » en dit long, sur notre propre communauté, notre personnalité et le rapport que l’on entretien à l’égard de soi-même.
Cet étranger, non seulement nous demande d’accepter notre propre part « d’étrangeté » en nous-même mais nous met également face à notre propre code culturel être sociaux contrariant ainsi parfois nos envies et nos désirs.
L’accueil que l’on va réserver à cet « hôte » va définir si une rencontre[7] possible ou pas, je n’accepte pas Autrui mais que je suis contraint par réciprocité à l’égard de ma communauté de lui offrir l’hospitalité, puis je créer la possibilité d’une rencontre ?
Afin de poursuivre notre réflexion je vous propose une histoire fictive, afin d’illustrer ces propos.
En des temps anciens, un groupe de penseurs se rassemblèrent afin de discuter du sort des barbares. Les discussions voguaient sur des questions de lois, tant morales que juridiques, devrions nous refaire la constitution ? Comment percevoir ces étrangers qui viennent « voler » notre pain blanc ?
Certains des convives s’interrogèrent sur ce qui avait été fait dans d’autres pays et discutèrent longuement de ces enjeux. Une fois les débats terminés, tous retournèrent à leur objectif, à savoir la perspective d’une orgie afin de célébrer leur brillants esprits et pour parfaire la fête et ainsi mettre en pratique une des théories qu’ils avaient élaboré l’un deux eu l’idée de convier un « étranger ».
Ils virent un vieillard aux rides profondes et à la barbe blanche, ses cheveux étaient à moitié blanc et parsemé de jaune qui avaient l’air de les observer.
Ils se sourirent mutuellement et par l’échange de quelques regards l’un d’eux se lança à sa rencontre :
-« Souhaitez-vous vous joindre à nous ?
-Avec plaisir ! .
–Alors sachez, que vous ne serez pas invité, vous pouvez diner avec nous mais vous payerez votre part[8] »
Analysons ensemble, les différents concepts et attitudes dans cet exemple.
On constate d’un côté que pour le vieillard, cela ne pose pas de problème car cela faisait longtemps qu’il errait seul dans cette ville et l’opportunité d’échanger avec de jeunes gens le toucha même s’il ne comprit pas très bien l’intention de ce monsieur.
D’un autre côté, nous avons par l’énonciation un mouvement contradictoire, à savoir la différence entre :
« Être convié » et « être invité », si le fou du roi[9] est toujours convié car il a un rôle particulier, il est également invité car il fait partie de la cour or dans notre exemple rien ne laisse présager les intentions.
Nous pouvons nous douter, que celui qui formule « l’invitation » le fait par obligation, comme une contrainte ou bien d’un premier contact avec « l’étrangeté » et ainsi s’adonner à une petite expérience afin de distraire sa communauté.
Sémantiquement, si il ne s’agit en aucun cas de créer les possibilités d’une rencontre de la part de celui qui propose, le vieillard peut avoir pitié de son « hôte » car il a une expérience de la vie et le fait de répondre « Avec plaisir » démontre également une forme d’accueil et d’empathie à l’égard de cette « douleur » dû à la contrainte que le groupe exerce sur lui.
Cela arrive souvent, de ressentir la souffrance d’Autrui, de fait la tendance naturelle à désirer le bien être de son prochain, pousse ce vielle homme à « rentrer dans le jeu » même si il n’en connait pas les règles.
Ainsi, à l’heure où les rapports humains et sociaux souffrent d’une absence de consensus, nous avons déjà une distinction claire grâce à l’énonciation de l’agent monétaire.
Si nos repères de bienséances jadis ont disparu, heureusement, l’argent est là pour nous ramener à « l’ordre ».
Et dans notre exemple précis, le fait de parler d’argent avant même de créer les possibilités d’une rencontre nous pousse à envisager l’invitation non comme une offrande mais comme une dette.
De plus, par la terminologie adoptée, on peut se rendre compte que nos deux personnages n’ont pas grand-chose en commun, car s’il y a de la curiosité et de l’empathie d’un côté, on peut ressentir un certain mépris dans le vocabulaire adopté de l’autre côté.
S’adressant à un vieillard en haillons, en présupposant qu’il n’a pas d’argent afin sa démarche vise surtout l’aval de sa communauté par le biais de rituels mais également par ce biais lui offre la possibilité de se glorifier lui-même de son propre pouvoir.
La question de la dette est donc positionnée ici à l’égard de sa communauté, évidement et comme on s’en doute le vieillard restera sur son trottoir et les grands penseurs pourront se glorifier de leurs puissances et de leurs appartenance face à la médiocrité que représente l’ensemble du « reste » de la communauté humaine[10].
Ce qui est intéressant dans cet exemple c’est qu’il fait intervenir le concept moderne « d’agent monétaire » afin de réguler les interactions avec son environnement et préserver sa caste tout en mémé temps reproduisant les modes de fonctionnement des sociétés archaïques.
Si l’homme est toujours divisé entre le besoin d’individualité et d’appartenance, lorsque l’on pose la question de l’hospitalité, de quoi parlons-nous au juste ?
[1] Dans : « Questions de vie », Radio Ecclesia
[2] Sénèque, de la vie Heureuse, GF et Aristote, Éthique à Nicomaque, GF
[3] Éthique et infini, Fayard
[4] L’essai sur le don, PUF
[5] Les structures élémentaires de la parenté, Éditions de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales
[6] Les chasseurs cueilleurs ou l’origine de l’inégalité, Alain Testart, Folio
[7] Au sens lévinassien
[8] La part maudite, Georges Bataille, classique Garnier
[9] Le neveu de Rameau, Jacques Diderot, GF
[10] C’est actuellement ainsi que va notre système de reproduction des vulnérabilités, mais nous en discuterons lors d’une prochaine série.
C’est le thème de l’émission cette semaine dans questions de vie et à écouter en podcast sur radio Ecclésia.
cette semaine dans questions de vie nous tenterons de distinguer la difference entre l’education et la sanction.
Nous interrogerons les différences entre ces deux notions afin de comprendre pourquoi ils sont si souvent liés.
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Cette semaine dans questions de vie nous ftenterons de définir l’estime.
Comment cet nous habite et en quoi est t’il necessaire.
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